Ce jeudi 3 février, la situation au Burkina Faso est au centre des discussions dans le sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) à Accra, capitale du Ghana. Les dirigeants de l’organisation sous régionale se réunissent après la visite à Ouagadougou, capitale burkinabè, de deux délégations de la Cédéao.
Il s’agit celle de chefs d’état-major puis ministres de la région, qui ont rencontré le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, chef de la junte militaire. Lundi 31 janvier, Shirley Ayorkor Botchwey, ministre ghanéenne des Affaires étrangères, a affirmé qu’ils ont eu des discussions franches avec le chef de la junte militaire, qui a renversé le président Christian Kaboré le 24 janvier dernier.
La ministre ghanéenne indique avoir trouvé le lieutenant Palu-Henri Sandaogo très ouvert aux suggestions et aux propositions qui ont été faites par la Cédéao. Shirley Ayorkor Botchwey et d’autres membres de la délégation ont pu rencontrer le président Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée. Selon eux, l’ex-président va très bien. Cette délégation de la Cédéao a exigé sa libération.
La junte semble avoir donné une bonne impression à l’organe sous régional. Mais reste à savoir si cette première bonne impression permettra au Burkina Faso, suspendu des instances de la Cédéao depuis vendredi, d’éviter des sanctions plus importantes. Lors de sa première déclaration, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a affirmé que le pays, qui fait face à la montée de la menace djihadiste depuis 2015, n’avait plus que jamais « besoin de tous ses partenaires internationaux ».
Trésor Mutombo