« Nous allons continuer à nous battre, nous allons continuer à faire appel à la justice. Et par la suite, si les moyens légaux sont épuisés par les subterfuges du régime, nous allons prendre nos responsabilités prévues par le préambule de notre Constitution. Nous allons résister à la dictature. Nous allons résister à l’injustice », a déclaré Yaya Dillo Djérou, opposant tchadien, à RFI. Caché après une tentative d’arrestation à son domicile à N’Djamena, capitale du Tchad, Yaya Dillo Djérou affirme « qu’aucun agent de l’ordre n’a été tué » lors des incidents qui ont coûté la vie à deux personnes.
L’opposant tchadien Yaya Dillo annonce qu’il va saisir les instances internationales, notamment les Nations-Unies et la Cour Pénale Internationale (CPI) pour que justice soit faite. Accusé par le pouvoir de détenir les armes, l’opposant rejette tout en bloc.
« Nous ne détenons pas des armes. Personne n’a tiré. Il n’y a pas eu de policiers morts. Maintenant, ils ont tué ma mère, ils ont tué mon fils, ils ont blessé mes parents… Porter cette casquette est risqué pour Déby, car il a tué sa cousine. Donc il sait pertinemment que cela va l’amener loin et il essaie des astuces, comme d’habitude… Il ne pourra pas, parce que ce sont eux les criminels, ce sont eux qui ont tué ma mère », a prévenu Yaya Dillo.
Lors de son arrestation, l’opposant a été exfiltré par certains officiers de la chaîne sécuritaire pour le conduire dans un endroit « un peu sécurisé » après son évacuation de sont domicile. « Je ne suis pas loin. Pour des raisons de pratique et de sécurité, je préfère ne pas indiquer l’endroit où je me trouve. J’ai aussi un arrangement avec ceux qui me protègent« , a-t-il ajouté.
Candidat à la présidentielle du 11 avril prochain, Yaya Dillo est hors course pour ce scrutin. Mercredi 03 mars, la Cour Suprême tchadienne a rejeté sa candidature pour motif que son parti n’était pas « légalement constitué ». Depuis les violences du 27 février, Yaya Dillo Djérou est sous le coup d’une enquête pour meurtre.
Trésor Mutombo