La situation demeure toujours confuse au Burkina Faso. Le président Christian Kaboré est arrêté par les militaires, qui se sont mutinés dimanche 23 janvier. Des sources rapportent que le chef de l’Etat serait dans un lieu sûr. Mais les choses semblent prendre une allure d’un coup d’Etat. Les mutins devraient faire une déclaration à la télévision nationale pour fixer l’opinion.
A Ouagadougou, capitale burkinabè, la situation est calme. « Des consultations sont en cours pour savoir ce que la junte aura décidé. Le nom d’un officier supérieur et d’un lieutenant-colonel circulent. Mais rien n’est encore officiel », a confié à Sahutiafrica une source sur place.
Selon LeFaso.net, média local, le domicile privé de Christian Kaboré, situé dans le quartier de la Patte d’oie, est envahi par les mutins. Ces derniers auraient tiré sur un convoi présidentiel, mais le président Kaboré n’était pas présent. Quelques gardes de sécurité ont été blessés. Les véhicules de ce cortège à vide sont toujours présents à Ouga Inter, renseigne la même source.
« Ce matin, j’ai remarqué qu’il y a des militaires partout. Il y a des chars qui sont garés devant et autour de la Rtb (chaîne nationale). Nous attendons une déclaration qui devra être faite bientôt. Tout va pour le mieux en ce moment. Il faut dire que la population s’attendait à ça. Elle le souhaite parce que la situation était vraiment précaire au Burkina Faso sur le plan politique, sécuritaire et économique. Rien aller », a dit une autre source sur place.
Depuis l’attaque djihadiste contre une gendarmerie d’Inita, qui fait une cinquantaine de morts, le Burkina Faso est plongé dans la crise. Des associations de la société civile et d’opposition ont manifesté pour dénoncer l’inefficacité du pouvoir face à la montée de la menace djihadiste. Ces derniers jours, des organisations politiques et de la société civile ont appelé à la démission du président Christian Kaboré, ancien banquier et Premier ministre élu lors de la présidentielle de 2015. Depuis 6 ans, le Burkina Faso est ciblé par des attaques djihadistes, qui ont coûté la vie à de milliers de personnes. Et plus d’un million autres de déplacés.
Trésor Mutombo