La situation sécuritaire dégradée au Burkina Faso, confronté à la montée djihadiste, peut être une justification de ceux qui avaient formaté le coup d’Etat contre le président Christian Kaboré. C’est en fait l’analyse faite par Siaka Coulibaly, spécialiste du Burkina Faso. « Dans l’opinion et dans la classe politique se formulent des ambitions de vouloir remplacer le chef de l’État », a déclaré l’analyste politique dans un entretien à Sahutiafrica.
D’après lui, la persistance des attaques djihadistes seraient « la principale raison, qui puisse expliquer une tentative de putsch ». « Au-delà du coup d’État, il y a surtout des appels à la démission du chef de l’Etat qu’on constate depuis quelques mois. Et, qui viennent expliquer que finalement, c’est le chef de l’État lui-même qui ne serait pas capable face aux défis sécuritaires », a dit Siaka Coulibaly.
Il affirme que la situation sécuritaire s’est amélioré au Mali, voisin qui fait face aux attaques djihadistes. « On suit de près la situation et les résultats contre le terrorisme sont tellement rapides que la junte au pouvoir bénéficie d’un soutien populaire du fait donc, de la régression d’incident du terrorisme au Mali », a indiqué l’analyste, qui estime que : « ça peut donner effectivement des idées à certaines personnes au Burkina Faso dans le milieu militaire pour dire bon : il faut essayer la même chose ici. Avoir les militaires à la tête du pays ».
Alors que le Burkina Faso est en proie à des attaques djihadistes, qui ont fait des milliers de morts, une dizaine de personnes, dont deux officiers et sept sous-officiers ont été arrêtées pour des faits présumés de tentative de déstabilisation des institutions depuis lundi 10 janvier. Cette annonce a été faire par Aimé Barthélémy Simporé, ministre burkinabè de la Défense.
Trésor Mutombo