Emmerson Mnangagwa Jr, fils du président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa, accusé de corruption dans son pays, a été sanctionné par les USA. C’est ce qu’a annoncé le département d’état américain lundi 12 décembre.
Washington justifie cette décision par les liens dits étroits entre le fils du président zimbabwéen et le controversé homme d’affaires Kudakwashe Tagwirei, qui lui aussi et sa société Sakunda Holdings, avait fait l’objet de sanctions américaines en 2020 pour corruption et violations des droits humains.
Le département d’Etat au trésor estime qu’Emmerson Mnangagwa Jr a été en charge des intérêts commerciaux du président liés à l’homme d’affaires.
« Kudakwashe Tagwirei a utilisé ses relations avec de hauts fonctionnaires zimbabwéens pour obtenir des contrats avec l’Etat et bénéficier d’un accès privilégié à des devises, y compris le dollar américain, puis a fourni des articles à prix élevés, tels que des voitures onéreuses, aux hauts fonctionnaires du gouvernement zimbabwéen », a détaillé le Trésor dans un communiqué.
Depuis le départ de l’ancien président zimbabwéen Robert Mugabe en 2017, M. Tagwirei « utilise un ensemble de relations commerciales opaques et sa relation continue avec le président Mnangagwa pour développer considérablement son empire commercial et récolter des millions de dollars américains », a ajouté le document.
Dans le même lot de personnes sanctionnées ce 12 décembre, figurent également Sandra Mpunga, épouse de l’homme d’affaires Tagwirei. Ainsi qu’un de ses proches et un responsable de sa société. Deux autres sociétés contrôlées par le même clan ont aussi été ciblées par les sanctions américaines.
Cette mesure est tombée à la veille du sommet entre les Etats-Unis et l’Afrique. Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa qui n’a pas prévu d’y aller, va être représenté par Frédérick Shava, son ministre des Affaires étrangères.
Dinho Kazadi