Environs 6000 écoles ont été fermées en raison de l’insécurité qui continue d’augmenter au Burkina Faso, selon rapport statistique mensuel des données de l’éducation en situation d’urgence par le ministère burkinabè de l’Éducation.
Cette source rapporte que la situation sécuritaire provoque une crise de l’éducation « sans précédent ». Les établissements, les enseignants, sont devenus des cibles », a confié un instituteur à RFI. Selon lui, « leur vie et celle des élèves étaient en danger ».
Déjà en mars dernier, un rapport du ministère de l’Éducation faisait état de 6 134 écoles fermées en raison de l’insécurité. Ce qui a représenté une hausse de 44% depuis mai 2022, alors que déjà 4.258 établissements scolaires ne fonctionnaient pas. Sur huit écoles, seules deux sont opérationnelles à Pama, ville sous blocus, dans l’Est du Burkina.
Depuis plusieurs mois au Burkina Faso, plus d’un million d’élèves sont déscolarisés et plus de 30 000 enseignants ne peuvent plus travailler. Trois régions dont, la Boucle du Mouhoun, le Sahel et l’Est sont particulièrement affectées. Le pays est, depuis 2015, en proie à des attaques de groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique (EI).
Pour lutter contre cette hémorragie scolaire, le ministère de l’Éducation burkinabè a rouvert plus de 500 écoles et un peu moins de 400 ont été délocalisées, selon les chiffres du mois de mai. Un pas dans le bon sens, selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), mais encore insuffisant.
Dans un communiqué daté de mars, l’agence des Nations unies préconise le recours plus systématique au doublement des créneaux scolaires et l’accélération de la réaffectation des enseignants sur de nouveaux sites dans les zones de déplacement.
Raymond Nsimba