Mercredi 11 avril, les autorités maliennes ont suspendu, jusqu’à nouvel ordre, les activités de partis et associations politiques.
Pourquoi ? Le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement, justifie cette décision par un dialogue national initié le 31 décembre par le colonel Assimi Goïta, chef de la junte. Il affirme que « le lancement de ce dialogue ainsi que le non-respect de l’échéance du 26 mars ont donné lieu à des discussions stériles ».
« On ne peut pas mener un dialogue aussi crucial que l’est le dialogue direct intermalien dans la cacophonie et la confusion. On ne peut pas accepter que des forces politiques, pour une raison ou une pour autre, prennent en otage une initiative aussi salvatrice », a déclaré le colonel Abdoulaye Maïga.
Au Mal, théâtre de deux putschs, il s’agit d’une nouvelle restriction à toute expression d’opposition ou de dissidence de la part de la junte.
Le 31 mars dernier, plusieurs partis et organisations de la société civile avaient, dans une déclaration commune, exigé des militaires une « concertation rapide et inclusive » pour la tenue de la présidentielle dans « les meilleurs délais », évoquant « un vide juridique » suite au non-respect de l’échéance du 26 mars.
La Rédaction