A la veille de l’an un du coup d’Etat contre le président Mohamed Bazoum le 26 juillet, plusieurs ONG dressent un bilan sombre sur le respect des droits humains.
Dans un communiqué commun, Humain rights watch (HRW), Amnesty international et la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) déplorent une « chute libre des droits humains ». Ces organisations indiquent que « les autorités militaires ont réprimé l’opposition, les médias et la dissidence pacifique depuis leur arrivée au pouvoir ».
Ces trois ONG lèvent la voix et appellent les autorités à libérer toutes les personnes détenues pour des motifs politiques et à garantir le respect des libertés fondamentales, notamment les droits à la liberté d’expression, d’opinion et d’association. Il s’agit notamment de trente responsables du gouvernement déchu, y compris d’anciens ministres, des membres du cabinet présidentiel et des personnes proches de l’ancien président.
Pour Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty international pour l’Afrique de l’ouest et centrale, la junte devrait aussi libérer Mohamed Bazoum, chef de l’Etat déchu, toujours détenu avec Hadiza, sa femme.
HRW, Amesty et FIDH affirment que ces personnes ont été arrêtées et placées derrière les barreaux sans une procédure régulière ni respect des droits à un procès équitable. Les trois organisations, qui leurs avocats, dénoncent le fait que quatre parmi ces personnes arrêtées ont obtenu une liberté sous caution après avoir été détenues au secret par les services de renseignement avant d’être transférées dans des prisons de haute sécurité ». Elles font aussi état de menaces, de harcèlement et d’arrestations arbitraires des journalistes.
Au Niger, le général Abdourahamane Tiani, chef de la junte, s’apprête à célébrer l’un an du putsch ce vendredi. La date du 26 juillet est instituée comme une fête légale. Même si le communiqué du gouvernement n’a pas précisé si cette journée devra être fériée. Mais le régime militaire, qui a rompu les relations avec la France et s’est retiré de la Cédéao, est accusé de réprimer l’opposition, toute voix dissidente et de museler la presse.
La Rédaction