Au Burkina Faso, un gouvernement de transition a été nommé, selon un décret signé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, chef de la junte militaire, publié le week-end. Cette nomination intervient quelques jours après celle d’Albert Ouédraogo, Premier ministre. Son gouvernement composé de vingt-cinq membres aura la mission d’organiser les élections censées permettre le retour à l’ordre constitutionnel.
Le général Barthélémy Simporé, déjà ministre de la Défense sous Roch Marc Christian Kaboré, le président renversé par un coup d’État militaire fin janvier, conserve son poste. M. Simporé est même élevé au rang de ministre d’État.
Parmi les autres ministres, Yero Boly, plusieurs fois ministre dans différents gouvernements de l’ex-président Blaise Compaoré, est nommé ministre d’État auprès du président du Faso, chargé de la Cohésion sociale et de la Réconciliation nationale.
Des leaders de la société civile et des syndicats dont Lionel Bilgo (Education nationale et alphabétisation) et Bassolma Bazié (Fonction publique) font également leur entrée dans le gouvernement.
Six femmes figurent dans ce gouvernement, dont Olivia Rouamba à qui échoit le portefeuille des Affaires étrangères.
Le nouveau chef de l’État burkinabè, le lieutenant-colonel Damiba, 41 ans, a pris le pouvoir fin janvier après deux jours de mutineries dans plusieurs casernes du pays, renversant le président élu Roch Marc Christian Kaboré accusé d’inefficacité face aux violences jihadistes qui minent le pays. Le nouveau président a fait de la lutte contre la menace djihadiste et la refondation de l’État burkinabè sa « priorité ».
AFP/Sahutiafrica