Les questions sécuritaires et la conduite de la transition. Tels sont de sujets évoqués lors de la rencontre entre le colonel Paul-Henri Damiba, chef de la junte au pouvoir, et Christian Kaboré, président déchu lors du putsch du 24 janvier dernier, à Ouagadougou, selon un communiqué de la présidence publié mardi 21 juin.
Selon des images fournies par la présidence, le président Christian Kaboré et le colonel Paul-Henri Damiba se sont serrés la main avant de discuter dans une atmosphère détendue, a rapporté l’AFP. M. Kaboré était accompagné de Jean-Baptiste Ouédraogo, un autre ancien chef de l’Etat (novembre 1982-août 1983).
Il s’agit du début d’une série d’actions en vue de décrisper la situation politique, précise le communiqué de la présidence.
« Cette rencontre témoigne de la volonté de réconciliation du chef de l’État, pour un Burkina uni, déterminé et solidaire dans la lutte contre la menace terroriste et traduit la matérialisation de l’appel à l’unité nationale et à la cohésion sociale », rapporte le texte.
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à la montée de la menace djihadiste. Une impasse qui a précipité la chute de Christian Kaboré. Le colonel Damiba a promis faire de la lutte contre la menace djihadiste l’une de ses priorités. Mais l’instabilité persiste. Et le pays continue d’enregistrer des attaques meurtrières. Le 11 juin, au moins quatre-vingt-six civils ont été abattus dans une attaque contre la ville de Seytenga, dans le nord du pays.
Trésor Mutombo