Le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (Minusca) a été renouvelé jusqu’au 15 novembre 2022 le week-end. Un renouvellement de mandats qui intervient dans un contexte des tensions entre Bangui et l’organisation onusienne.
« La Minusca nous aide beaucoup sur plusieurs choses. On sait bien que nous sommes sous embargo. Et la mission de la Minusca est d’assurer la protection des personnes et leurs biens. Nous savons aussi qu’il existe un certain nombre qu’on reproche à un certain nombre de contingents de la mission onusienne », a déclaré Albert Mokpem, porte-parole de la présidence.
Jean Ferdinand Koena, analyste politique centrafricain, affirme à Sahutiafrica que « le gouvernement n’a pas eu de choix puisque c’est un front de l’ouest contre l’est au conseil de sécurité ». D’après lui, « il n’y a pas eu de décrispation entre Bangui et les Nations unies ».
Quant à l’absence aux votes de deux partenaires de la RCA dont la Russie et la Chine, Jean Ferdinand ne trouve pas le bien dans cette absence. « On donne l’impression d’être devant les faits accomplis », a-t-il dit. « Il y a une crise de confiance réelle et cela découle de la perception des alliés du régime du groupe Wagner », a ajouté l’analyste.
La Minusca a été créée le 10 avril 2014 en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations unies afin de protéger les civils centrafricains. La Centrafrique est en proie à des attaques de groupes armés, dont la coalition des patriotes pour le changement (Cpc).
Asaph Mawonda