« Si un candidat est titulaire d’une autre nationalité, il doit renoncer définitivement à sa nationalité étrangère. Les contrevenants se verront empêcher de candidater à la présidentielle », prévoit l’article 7 d’un projet de loi proposée par le gouvernement.
En examen au Parlement, cette loi pourrait être adoptée d’ici novembre. Le gouvernement comorien veut exclure les binationaux, notamment les citoyens qui sont également Français, de la course pour la présidence. Et met en avant l’impératif de sécurité.
« Il s’agit de sauvegarder la souveraineté et la sécurité du pays. Mais aussi de s’assurer que le président porte un attachement exclusif pour la nation comorienne et exerce sa fonction dans le seul intérêt des Comores », a déclaré Houmed Msaidie, porte-parole du gouvernement, cité par l’AFP.
Pourtant, l’opposition voit « ce texte comme une punition contre la diaspora comorienne de France ». Pour Saïd Larifou, farouche opposant comorien, le président Azali Assoumani considère que la diaspora constitue une menace sérieuse pour lui.
Le camp présidentiel étant majoritaire à l’Assemblée, l’adoption de ce projet de loi suscite peu de suspens. Depuis la réélection contestée en 2019, Azali Assoumani, président des Comores, est très critiqué par une partie de la diaspora comorienne.
Joe Kashama