Pas question de prolonger la durée de la transition au Mali. C’est la position du Cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie. Cette plateforme rejette la recommandation de participants aux Assises nationales de prolonger la transition de six mois à 5 ans. L’annonce a été faite dans un communiqué publié dimanche 2 janvier. Ces organisations politiques qualifient ce chronogramme d’unilatéral et de déraisonnable.
Selon cette plateforme, cette échéance non seulement viole la Charte de la transition, mais n’a pas fait l’objet de discussions au Mali et ne saurait être en aucun cas une aspiration profonde du peuple malien ». Mais Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires Etrangères, a affirmé avoir présenté une prolongation de la transition de 5 ans, au plus, à compter du 1er janvier au président ghanéen Nana Akufo Addo, président en exercice de la Cédéao.
Lors de son dernier sommet extraordinaire, la Cédéao est restée dans sa position, en exigeant la tenue des élections en février 2022. Mais Bamako a fait savoir qu’il serait dans l’incapacité d’organiser les élections dans ce délai. Chogeul Maïga, Premier ministre malien et plusieurs membres de son gouvernement ont été sanctionnés par l’institution sous-régionale.
Le 9 janvier prochain, les chefs d’Etats d’Afrique de l’ouest se réuniront en sommet extraordinaire sur le Mali à Accra, capitale du Ghana. Les résolutions de la Cédéao, qui exige le respect du délai de la transition, seront très attendues.
Trésor Mutombo