Ce lundi 26 décembre, Martin Fayulu, Matata Ponyo et Denis Mukwege ont appelé à la reconstitution de la commission électorale indépendante (Ceni) et de la Cour constitutionnelle.
Ils expriment leur profonde inquiétude sur le caractère non-inclusif du processus électoral et condamnent fermement les violations systématiques des libertés publiques garanties par la constitution, dont les poursuites judiciaires engagées contre certains acteurs politiques dans le but de les éliminer du processus électoral.
Dans un communiqué, ces trois leaders accusent le régime du président Félix Tshisekedi de mener une « politique d’externalisation » de la sécurité de la RDC.
« La RDC est menacé d’émiettement, de balkanisation et cette situation est le résultat d’un déficit criant de leadership et de gouvernance de la part d’un régime irresponsable et répressif », écrivent ses leaders politiques et de la société civile dans cette déclaration commune.
Le document est signée par Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de 2018, du prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege ainsi que par Augustin Matata Ponyo, ancien Premier-ministre (2012-2016), aujourd’hui sénateur, malmené par la justice pour une affaire de détournement de fonds présumé.
« Au lieu de doter le pays d’une armée efficace », notent-ils, « le gouvernement a privilégié une politique d’externalisation de la sécurité nationale à des forces étrangères et pire, à des Etats à la base de la déstabilisation du pays », citant le Rwanda et l’Ouganda.
Sous la pression internationale, les rebelles du M23 se sont retirés de la ville stratégique de Kibumba pour le céder Kibumba à une force militaire régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC).
L’armée congolaise (FARDC) a qualifié ce désengagement annoncé avec pompe de « tromperie ». Kinshasa accuse Kigali de soutenir ce groupe terroriste, des allégations rejetées par le Rwanda voisin.
MM. Mukwege, Fayulu, Matata ont appelé au « retrait immédiat des éléments du M23 de toutes les positions qu’ils occupent », et ont invité le Conseil de sécurité de l’ONU à exprimer une « condamnation ferme du Rwanda ».
La Rédaction