Le Front de libération du peuple du Tigré (Tplf) et l’Armée de libération oromo (Ola), qui veulent renverser Abiy Ahmed, Premier ministre éthiopien, ont revendiqué la prise de Shewa Robit, ville située à 220 km dans le nord d’Addis-Abeba, capitale éthiopienne, dimanche 21 novembre. Cette information a été relayée par Apanews ce lundi 22 novembre.
D’après cette source, cette avancée de rebelles serait facilitée par le retrait de troupes éthiopiennes de la région d’Amhara. « La force conjointe, lourdement armée, a pris possession sans coup férir de Shewa Robit. En l’absence de l’armée régulière éthiopienne, le groupe Amhara Fano et d’autres milices n’ont pu contenir l’assaut du Tplf ainsi que de l’Ola », ont confié des témoins.
Mercredi 17 novembre, Eyob Tekalign, ministre éthiopien des Finances, a affirmé que « des forces extérieures sont engagées dans une guerre par procuration contre l’Ethiopie, en soutenant les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (Tplf) ». « Nous avons des preuves crédibles concernant le soutien par satellite, le soutien en armement, ce qui est très malheureux. Car, la stabilité de l’Ethiopie est très importante pour toute la région », a-t-il déclaré.
Depuis un an, le nord de l’Ethiopie est devenu le théâtre d’un conflit armé. Ce conflit, qui a fait plusieurs morts, s’est déclenché après que le Tplf a perdu le contrôle de la gestion des affaires de l’Etat. Pourtant, ce mouvement dominait la vie politique éthiopienne avant l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed en avril 2018. Le Tplf, qui a refusé d’intégrer le parti d’Abiy Ahmed, est entré en rébellion ouverte en novembre 2020.
Asaph Mawonda