Au Soudan, où un conflit sanglant a éclaté entre l’armée et les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR), Wagner, groupe paramilitaire russe, aurait livré des missiles aux hommes du général Mohamed Hamdane Daglo, chef de FSR, selon une enquête du média américain CNN.
Ce site américain rapporte que « les missiles acheminés auraient beaucoup aidé les combattants des RSF à faire face à l’armée ». CNN évoque une liaison entre le général Hemedti entre le général Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen et soutenu par Wagner.
« Des images satellites de la Libye voisine, où le général Khalifa Haftar, général voyou soutenu par Wagner, contrôle des pans entiers du territoire, confirment ces affirmations et montrent un pic inhabituel d’activité (dans les jours précédant le début du conflit) sur les bases de Wagner », indique cette source relayée par Courier international. Elle cite plusieurs sources soudanaises et issues des pays de la région.
Les RSF ont nié avoir échangé du matériel militaire. Pour la bande du général Daglo, c’est plutôt les partisans du général al-Burhan, qui auraient eu des liaisons avec ces troupes étrangères, selon CNN. Jusque-là, l’armée n’a pas encore réagi.
Pour l’instant, la situation est chaotique au Soudan. A Khartoum, les combats, qui ont éclaté le 15 avril, font toujours rage. Pourtant, les généraux Abdel Fattah al-Burhane et Hamdane Daglo alias Hemedti avaient accepté de prolonger dimanche à minuit un cessez-le-feu de trois jours sous l’égide des Etats Unies et de l’Arabie saoudite.
Mais visiblement, c’est une promesse qui semble difficile à tenir. Les deux camps ne sont pas, jusque-là, prêts à faire taire les armes. Des centaines de personnes sont mortes depuis que les hostilités ont débuté. Plus de 4.500 autres blessés, selon les chiffres officiels.
Les combats ont poussé plusieurs milliers de Soudanais se sont réfugiés soit au Tchad, en Ethiopie, en Egypte ou en Centrafrique. Entre-temps, les tentatives de négociations marchent à pas de tortue ou ne semblent pas encore avoir connue un succès. Les deux généraux rivaux refusent des négociations directes.
La Rédaction