Au Kenya, le président William Ruto promet de réprimer la « violence et l’anarchie » après une manifestation contre un projet de nouvelles taxes sanglante et meurtrière à Nairobi, la capitale, mardi 26 juin.
« Nous apporterons une réponse complète, efficace et rapide aux événements de tragédie d’aujourd’hui », a réagi le président William Ruto quelques heures après la manifestation sanglante.
Pour le chef de l’Etat kenyan, les manifestations avaient été détournées par des personnes dangereuses. « Il n’est pas normal, ni même concevable, que des criminels se faisant passer pour des manifestants pacifiques puissent faire régner la terreur contre le peuple, ses représentants élus et les institutions établies par notre constitution, et s’attendre à ne pas être inquiétudes », a déploré M. Ruto.
C’est une annonce qui intervient après une nouvelle journée de tension dans la capitale, où près de cinq personnes ont été tuées et trente-et-un autres blessées dans une manifestation contre un projet de nouvelles taxes, selon plusieurs ONG. Dans la soirée, Aden Bare, ministre kényan de la Défense, a affirmé que l’armée a été déployée pour soutenir la police « en réponse à l’urgence sécuritaire » et à ces « destructions et intrusions dans des infrastructures cruciales ».
En fait, les manifestants ont réussi à s’introduire au Parlement. Dans un communiqué, plusieurs ONG rapportent que la police a fait usage de gaz lacrymogène, de canons à eau, de balles en plastique et de balles réelles, selon plusieurs ONG, pour disperser les manifestants.
« Malgré l’assurance donnée par le gouvernement que le droit de se rassembler serait protégé et facilité, les manifestations d’aujourd’hui ont dégénéré en violence », ont déploré ces ONG.
Azimio, principale coalition d’opposition, a, dans un communiqué, accusé le gouvernement d’avoir « déchaîné sa force brute contre les enfants du Kenya ».
Entre-temps, Washington a été condamné « la violence sous toutes ses formes » après cette journée de manifestation meurtrière. Les Etats-Unis appellent au calme et disent être préoccupés.
La Rédaction