Les Nations unies condamnent la répression sanglante d’une nouvelle manifestation contre le putsch à Khartoum, capitale soudanaise, mercredi 17 novembre. Michelle Bachelet, haute commissaire onusienne aux droits de l’homme, qui l’a dénoncé dans un communiqué ce jeudi 18 novembre. D’après elle, « les violences des forces de l’ordre contre des manifestants désarmés sont tout à fait honteuses ».
Michelle Bachelet regrette que « des tirs à balles réelles aient été effectués contre les manifestants hier après nos multiples appels aux militaires et forces de sécurité à ne pas faire usage d’une force disproportionnée contre des manifestants ». Elle affirme que « des coupures généralisées de l’internet et des télécommunications violent les principes de nécessité et de proportionnalité et contreviennent aux lois internationales ».
« Tirer sur la foule de manifestants sans armes, faire des dizaines de morts et bien plus encore de blessés, est lamentable et a clairement pour but d’étouffer l’expression publique d’opposition et revient à des violations grossières des règles internationales de protection des droits de l’Homme », a-t-elle lâché.
Ce jeudi, le climat reste tendu à Khartoum. Toutes les communications ont été brouillées, a rapporté RFI. Ces derniers jours, Khartoum est témoin de plusieurs manifestations réprimées depuis le putsch du 25 octobre dernier. Mercredi 17 novembre, près de quinze personnes ont été tuées et plusieurs dizaines autres blessées dans une manifestation pro-démocratie, selon le syndicat des médecins.
Trésor Mutombo