« En dépit de ce manque de consensus, j’exhorte les uns et les autres à privilégier l’intérêt national en œuvrant ensemble pour des élections libres, crédibles, transparentes et inclusives », a déclaré Jean Pierre Bemba, président du Mouvement de libération du Congo (Mlc), dans un communiqué vendredi 29 octobre. D’après l’ancien vice-président congolais, il est possible de renforcer la loi électorale en permettant la publication des résultats de chaque bureau de vote, dès la fin des scrutins.
Jean-Pierre Bemba indique qu’avoir « un représentant au bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ne garantit pas la victoire électorale et ne pas en avoir, ne renvoie pas non plus à un échec programmé au scrutin ». « L’ambition, c’est d’avoir une Céni forte et non un président de la Céni fort », a-t-il dit.
Contacté par Sahutiafrica, Prince Epenge, membre de Lamuka, coalition d’opposition, affirme que par ce communiqué Jean-Pierre Bemba vient de signer « sa retraite politique ». « Qui dit intérêt national, dit la transparence des élections. L’intérêt national, c’est de considérer la volonté du peuple. Mais l’actuel bureau de la CENI est un instrument entre les mains du pouvoir en place », a déclaré l’opposant.
Mardi 26 octobre, Denis Kadima, nouveau président de la Ceni, a été investi et douze autres membres du bureau de l’organe élection. Mais une investiture qui divise au sein de la classe politique congolaise. Le bloc patriotique, coalition de partis d’opposition et forces vives, a annoncé une manifestation contre la politisation de la Ceni.
Dinho Kazadi