A cinq mois des élections en RDC, le professeur Isidore Ndaywel, coordonnateur du Comité laïc de coordination (CLC), appelle à une vision commune de parties prenantes autour processus électoral.
Faut-il organiser un dialogue ? Oui, estime le coordonnateur du CLC. Mais il nuance. « Nous pensons qu’un report est un acte responsable de la Commission électorale nationale indépendante (Cenu) qui peut estimer qu’elle a besoin d’un ou deux mois de plus pour organiser les élection », déclare-t-il à Sahutiafrica.
Pour lui, cela ne doit pas être confondu avec le glissement qu’il qualifie d’acte « irresponsable ». « Nous pensons qu’il faut un minimum de cohérence pour garantir la crédibilité des élections. Notre réclamation ne consiste pas qu’il y ait des longues palabres ou un report électoral, mais au moins que l’exercice entamé par la Céni puisse continuer de sorte qu’on puisse arriver à une vision commune, s’agissant de la gestion électorale », ajoute Isidore Ndaywel.
Ce jeudi, le CLC a, dans un communiqué, appelé à résoudre des nombreuses « difficultés en interne dans la gouvernance électorale afin d’éviter les élections qui pourront aboutir à un désordre général ou qu’elles conduisent à une solution de force qui ne puisse garantir la légitimité du pouvoir ».
En RDC, la tension ne faible pas entre l’opposition et le pouvoir à l’approche des élections, prévue en décembre. En fait, l’opposition dénonce un processus électoral opaque et exige un nouvel audit du fichier électoral par un cabinet indépendant. Mais la Céni a déclaré ne plus revenir en arrière dans ce processus. Dans la foulée, l’opposant Martin Fayulu a appelé à manifester pour réclamer un nouvel audit du fichier électoral.
Béni Bavila