« Le programme de 145 territoires est propagandiste voire du sous-poudrage », a déclaré Franck Diongo, opposant au régime du président Tshisekedi, lors d’une conférence de presse, à Kinshasa, capitale congolaise, mercredi 20 juillet.
Pour lui, il faudra commencer à identifier des besoins de communautés locales avant d’élaborer des stratégies et mobiliser des moyens pour la mise en œuvre de ce programme. « Ce programme de développement local est juridiquement illégal. Techniquement mal planifié. Politiquement irréaliste et scientifiquement réfutable », martèle-t-il.
Franck Diongo affirme que « ce projet n’est qu’une vaste opération pour un nouveau détournement des fonds publics ». Il dit être étonné que le gouvernement ait mobilisé près de 450 millions Usd. Et recruté « des agences d’exécution du projet dont Bureau central d’études et coordination (BCECO), la Cellule d’exécution des financements et faveur des Etats fragiles (CEFFEF) ainsi que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Diongo dénonce aussi « la violation de la loi sur les marchés publics ». « La structuration des organes du projet de 145 territoires, ne définit ni les responsables, ni les attributions desdites agences d’exécution conformément à la loi susmentionnée, écartant ainsi tous les ministères de tutelle », indique l’opposant.
En mars dernier, le président Tshisekedi a lancé le programme des 145 territoires, auquel le gouvernement et ses partenaires prévoient d’allouer 1,6 milliard de dollars. Cette somme colossale est censée sortir 25 millions de Congolais de la pauvreté. Elle ira à la réfection de routes et de dessertes agricoles, à la construction de bâtiments administratifs, d’écoles, de centres de santé et de petites centrales solaires permettant l’électrification de nombreux villages.
François Kitoko