La Regideso (Société nationale congolaise des eaux) estime à plus de 10 millions de dollars, le coût des dommages causés par l’éruption du volcan Nyiragongo sur ses installations. Les installations de la Regideso les plus touchées sont sur la colline de Bushala, en territoire de Nyiragongo.
Dans un entretien exclusif à Sahutiafricca mercredi 26 mai à Goma, David Angoyo, directeur provincial de la Regideso Nord-Kivu, affirme que le grand réservoir de 5 000 m3 d’eau et d’autres matériels qui approvisionnaient plus des 10 quartiers de Goma et ses environs en eau potable sont endommagés par l’éruption de Nyiragongo du 22 mai dernier.
« L’éruption de volcan Nyiragongo a suivi presque le même itinéraire que celle de 2002. Et c’est dans ces mêmes quartiers à la colline qui sont très loin du Lac, où se pose la problématique d’accès à l’eau potable. Ils seront en difficulté par ce que, dans son passage, la lave a réussi à causer du dommage sur notre site important qui est situé plus au nord dans le territoire de Nyiragongo. Le site s’appelle Bushara et contient trois grands réservoirs », précise David Angoyo.
Il affirme, par ailleurs, qu’une équipe est déjà à pied d’œuvre pour trouver une solution provisoire pour fournir de l’eau potable aux populations de ces quartiers. Il s’agit en priorité des quartiers : Virunga, Mabanga-Nord, Katoyi , Kasika , Majengo , Kahembe, dans la ville de Goma.
« Sur les 6 mille mètres cube de capacité, nous venons de perdre un module important de 5 mille mètres cube. Elles ne sont pas restées là. En descendant, les laves se sont posées sur un tronçon avant d’entrer au niveau des réservoirs d’environ 1 200 mètres des tuyaux en plastique. Ce qui fait que l’alimentation en eau potable dans ces vastes quartiers de la partie Nord de Goma est coupée», précise le Directeur provincial de la Regideso.
Après l’éruption du volcan Nyiragongo, s’approvisionner en eau est un sérieux problème dans la ville de Goma. L’observatoire Volcanique de Goma (OVG) a interdit à la population tout usage de l’eau de pluie à laquelle elle avait recours. Actuellement, une majorité de la population des quartiers sinistrés s’approvisionne en eau au lac Kivu. Une question tout de même se pose. Avec les émanations toxiques du volcan et les gaz, l’eau du lac-Kivu est-elle toujours propre à la consommation? Il faut craindre que le manque d’eau ne provoque certaines maladies dans la ville de Goma.
Reagan Kimbale