Le report des élections présidentielle et législatives du 08 février dernier est au cœur de la tension entre pouvoir et opposition en Somalie. Dans un communiqué publié vendredi 19 mars, Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine, appelle les autorités somaliennes à trouver un accord pour organiser des élections «immédiatement».
Antony Blinken affirme qu’il est « profondément préoccupé par l’impasse électorale » en Somalie. Une impasse électorale qui crée un climat d’incertitude. Selon, le Chef de la diplomatie américaine en Somalie, l’impasse électorale menace la sécurité, la stabilité, ainsi que le développement de ce pays. En fin février, les États-Unis, les Nations-Unies et l’Union Africaine ont appelé les dirigeants somaliens « à reprendre rapidement leur dialogue », afin de permettre la tenue d’élections « dès que possible ».
Au lendemain de l’annonce du report des élections, en raison de dissensions politiques, la coalition de l’opposition a exigé la démission du président Mohamed Abdullahi Mohamed, jugé illégitime. Le mandat du président somalien est arrivé à terme le 08 février dernier, date de la tenue des élections. Le scrutin n’a pas pu être organisé.
Dans une déclaration, l’alliance des candidats de l’opposition a appelé Mohamed Abdullahi à respecter de la Constitution et à former un conseil national de transition. Conseil qui devait être composé des présidents des deux chambres parlementaires, de leaders régionaux et de groupes de la société civile, pour conduire le pays aux prochaines élections.
Depuis la chute du régime militaire du président Siad Barré en 1991, la Somalie a connu des tensions et attaques des islmanistes shebab affiliés à Al-Qaïda. La Somalie attend donc ses premières élections démocratiques depuis 1969.
Trésor Mutombo