Ce lundi 14 mars, une manifestation contre la junte militaire a été dispersée à coups de gaz lacrymogène à Khartoum, capitale soudanaise. Les manifestants dénoncent la répression ainsi que la mainmise des militaires sur la politique et l’économie.
« Non au pouvoir militaire et pas d’éducation dans ces conditions désastreuses », scandent les manifestants. D’après l’AFP, les forces de sécurité ont tiré des grenades lacrymogènes face à des milliers de manifestants, dont beaucoup de lycéens, à Damazine, à 800 km au sud-est de Khartoum.
Un témoin cité par la même source confie que des grenades lacrymogènes ont aussi plu à Nyala dans le Darfour. A Atbara, près de la capitale, des milliers de manifestants pro-démocratie étaient descendus dans la rue. Mais les forces de sécurité ont dispersé les manifestations.
Au Soudan, les manifestants se multiplient depuis le coup de force du 25 octobre. Une situation qui a plombé l’économie du pays, qui a perdu son aide internationale. Et fait aussi face à la flambée des prix des céréales et du pétrole causée par le conflit russo-ukrainien. Dimanche, le prix du pain est passé de 35 à 50 livres soudanaises, soient de cinq à sept centimes d’euro et le coup des transports a augmenté de 50%.
Selon le comité des médecins pro-démocratie, depuis le putsch du chef de l’armée, la répression a fait 87 morts et des centaines de blessés.
Trésor Mutombo