Des manifestations s’intensifient après le putsch au Soudan. Ce samedi 30 octobre, plusieurs manifestants sont à nouveau descendus dans les rues de Khartoum, capitale soudanaise. « Les balles ne tuent pas. Ce qui tue, c’est le silence imposé au peuple », scandent-ils dans les propos relayés par RFI. Ces manifestants, qui sont opposés au putsch, exigent le retour du gouvernement civil au pouvoir.
Malgré cinq jours de répression avec un bilan d’une dizaine de morts et des dizaines de blessées, ces manifestants sont décidés à remettre en route la transition démocratique. Peu avant cette manifestation, le gouvernement soudanais a appelé l’armée et la police à s’abstenir de recourir à la violence à l’encontre des manifestants contre le coup d’État militaire.
« Notre peuple, qui a vaincu la dictature, est capable de vaincre tous ces fabricants de haine et d’intimidation, et de poursuivre son rêve pour une patrie libre et démocratique », a rapporté un communiqué du gouvernement publié sur Facebook.
Depuis lundi 25 octobre, Khartoum est témoin d’une série d’arrestations d’un certain nombre de ministres du gouvernement actuel et de dirigeants des Forces pour la déclaration de la liberté et du changement, composante civile de la coalition au pouvoir. Le général Abdel Fattah Al-Burhan a dissous les organes de la transition. Un état d’urgence a été décrété dans le pays. Mais le nouvel homme fort de Khartoum fait face aux pressions internationales.
Mervedie Mikanu