Jeudi 8 décembre, des milliers de manifestants se sont rassemblés dans plusieurs quartiers de Khartoum et près du palais présidentiel pour protester contre un accord-cadre signé il y a trois jours entre les partis politiques et l’armée, rapportent les médias locaux.
Ils ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène, selon la même source. Les forces de sécurité ont bloqué des routes et des ponts pour tenter de contenir des manifestations.
« Nous ferons tomber l’accord comme nous avons fait tomber le coup d’État », a déclaré Safaa Saleh, manifestante citée par Reuters. « Nous voulons la justice pour les martyrs et rejetons les militaires », a-t-elle ajouté.
L’accord-cadre signé entre civils et militaires prévoit notamment une transition de 2 ans sous la direction d’un civil vers des élections, mais aussi mettre fin à une impasse déclenchée par un coup d’État en octobre 2021.
Pour les manifestants, l’accord reste muet sur les questions de la justice concernant les décès de manifestants et la réforme du secteur de la sécurité. Le coup d’État a entraîné des manifestations durant plus d’un an contre la junte militaire dirigée par le général Abdel-Fattah Al-Burhane. D’après les médecins, plus de 120 manifestants ont été tués lors de manifestations.
Joe Kashama