Mohammed AL-Fekki, président du parti Alliance unioniste et ancien dirigeant civil du Soudan, a de nouveau été arrêté depuis dimanche 13 février. Cette information a été livrée par un cadre de son parti à l’AFP.
Selon cette source, « Mohammed AL-Fekki, a été arrêté alors qu’il était dans sa voiture avec un ami par des membres de sécurité, qui l’ont emmené dans une destination inconnue ».
Alors que le camp pro-démocratie dénonce des « arrestations politiques », le général Burhane a assuré samedi soir à la télévision d’État qu’il s’agissait de décisions de justice indépendantes. « Des accusations existaient depuis le 25 octobre. Pour soutenir le dialogue (entre civils et militaires), elles n’avaient pas été suivies d’arrestations, mais ces personnes pourront être libérées si la justice en décide ainsi », a dit l’homme de Khartoum.
Arrêté après le putsch du 25 octobre dernier, Mohammed Al-Fekki était le plus jeune membre du Conseil souverain, qui était l’organe principal de la transition avant le coup de force mené par le général Abdel Fattah Al-Burhan. M. Fekki faisait partie de la commission chargée de récupérer les biens spoliés par Omar el-Béchir, ex-président déposé après un soulèvement populaire.
Cette interpellation de M. Fekki intervient, alors que Moussa Faki, président de la commission de l’Union Africaine (UA), séjourne à Khartoum, qui est depuis plus de deux mois témoin de plusieurs manifestations contre la junte militaire.
Raymond Nsimba