Les avions militaires français en partance pour la bande sahélo-saharienne sont interdits de survoler l’espace aérien algérien. Cette information a été confirmée par le colonel Pascal Lanni, porte-parole de l’état-major français, dimanche 03 octobre. Une décision intervient après que l’Algérie a rappelé son ambassadeur en France pour consultation. A l’approche du 60e fête de la fin de la guerre de l’Algérie et de son indépendance, l’Alger et Paris sont sous tension diplomatique.
« Ce matin, en déposant les plans de vol de deux avions, nous avons appris que les Algériens fermaient le survol de leur territoire aux avions militaires français qui empruntent habituellement l’espace aérien algérien pour rejoindre le Sahel, où sont déployés 5.000 militaires français », dit le colonel Pascal Lanni à l’AFP.
La dernière déclaration du président français est au cœur de la tension. Selon les propos relayés par le journal Le Monde, le président français a estimé qu’après « son indépendance, l’Algérie s’est construit sur une rente mémorielle, entretenue par le système politico-militaire». C’était lors d’un échange avec avec une vingtaine de jeunes descendants de protagonistes de la Guerre d’Algérie (1954-1962).
Mais la réaction algérienne ne s’est pas fait attendre. La présidence a, dans un communiqué, exprimé son « rejet de toute ingérence dans ses affaires intérieures ». Mercredi 29 septembre, le ministère des Affaires étrangères de l’Algérie a convoqué François Gouret, ambassadeur français en Algérien. Alger a notifié sa protestation formelle après que la France a annoncé la réduction en moi des visas accordés aux ressortissants algériens, qui souhaitent aller en France.
Trésor Mutombo