En Tunisie, Abir Moussi, opposante de premier plan du président Kaïs Saied, a entamé une grève de la faim en prison mardi 28 novembre, ont rapporté les médias locaux.
La presse tunisienne évoque qu’Abir Moussi veut protester contre ce que ses avocats considèrent comme une violation de ses droits à la liberté et à l’activité politique.
Il est la leader du Parti constitutionnel libre (PDL), qui a mis en garde dans un communiqué contre « les tentatives de fabriquer des obstacles juridiques pour l’empêcher de participer aux élections présidentielles » prévues l’année prochaine dans ce pays.
Ses avocats ont déclaré qu’Abir Moussi entamerait une grève de la faim pendant 16 jours, coïncidant avec une campagne visant à dénoncer la violence contre les femmes en Tunisie.
En fait, l’opposant est un partisan du défunt président Zine El Abidine ben Ali, qui a été renversé par des manifestations massives en 2011. Ces derniers mois, le PDL a organisé des manifestations contre le président Saied. Le parti de Moussi l’accuse de gouverner en dehors de la loi.
Cette année en Tunisie, la police a arrêté plus de vingt personnalités politiques de premier plan. Ils ont été accusés de complot contre la sécurité de l’État.
Le mois dernier, un juge a ordonné l’emprisonnement d’Abir Moussi après que la police l’a interpellé à l’entrée du palais présidentiel. Elle a été soupçonnée d’agression destinée à semer le chaos, dans le cadre d’une campagne de répression contre les politiciens de l’opposition.
Josaphat Mayi