Mette fin au long règne sans partage du Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis 1994 en Afrique du Sud. C’est ce que l’opposition compte faire à travers une coalition lors des prochaines élections générales en 2024.
Lundi, les partis réunis derrière le premier mouvement d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), ont, dans un communiqué, affirmé avec détermination que « pour la toute première fois depuis 1994, le parti au pouvoir devrait perdre sa majorité ».
Profitant de la situation actuelle du pays où le climat à la fois économique et social est à la base de tensions, les leaders de l’opposition estiment que « les élections de 2024 offrent une occasion sans précédent au peuple sud-africain d’élire un nouveau gouvernement capable de sortir notre pays des multiples crises auxquelles il est confronté ».
Bien que l’initiative ait de quoi inquiéter le parti au pouvoir, une seule interrogation demeure tout de même. L’absence au sein de cette nouvelle coalition de l’opposition de la troisième puissance politique du pays, le parti dit des Combattants de la liberté économique (EFF). Entre-temps une importante réunion des chefs de partis coalisés est annoncée pour les 16 et 17 août, à Johannesburg.
Si les problèmes sociaux entre-autres le chômage, la crise de l’électricité et les inégalités ont fait reculer l’ANC dans les urnes depuis une dizaine d’années maintenant, l’opposition n’en a jamais vraiment profité. Lors de dernières élections locales, la coalition de l’opposition n’avait récolté que 20% des voix.
D’après les derniers sondages, l’ANC va recueillir au moins 50% des suffrages, comme en 2021 lors des élections locales. Et, reconduit à la tête du parti au pouvoir en décembre dernier, Cyril Ramaphosa va rempiler avec un deuxième mandat en tant que chef d’État si l’ANC l’emporte à l’issue des élections de 2024.
Dinho Kazadi