En exil depuis qu’il a été chassé du pouvoir, Yahya Jammeh, ancien chef de l’Etat, a annoncé son retour en Gambie dans un message audio jeudi 23 janvier.
« J’ai décidé aujourd’hui de reprendre la tête de mon parti et de ne plus la confier à personne. Que cela plaise ou pas, par la grâce d’Allah, je reviens », a déclaré l’ancien président dans ce message destiné à ses partisans de l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotiques (APCR).
Toutefois, il ne fournit aucune explication quant à un retour dans la vie politique. Visiblement, son ombre continue de planer dans l’arène politique gambienne.
En Gambie, la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao) soutient la création d’un tribunal spécial chargé de juger les crimes commis sous l’ère de Yahya Jammeh. En 2022, le gouvernement a approuvé les recommandations d’une commission qui s’est penchée sur les atrocités de l’ancien régime. Il a accepté de lancer des poursuites contre 70 personnes. En tête la liste ? Yahya Jammeh. Mais il semble ne pas être ébranlé.
« Que ceux qui menacent de me mettre en prison attendent que j’arrive. Le jour où il faudra rendre des comptes approche, et ce jour-là, on règlera les comptes », a dit M. Jammeh.
Yahya Jammeh a dirigé de 1994 à 2017. Il vit en Guinée équatoriale depuis son départ contraint en janvier 2017 sous la pression des Etats ouest-africains à la suite de sa défaite à la présidentielle contre Adama Barrow, réélu fin 2021.
La Rédaction