Dimanche 8 avril, le président Paul Kagame a organisé des commémorations, marquant la trentième année du génocide de 1994 au Rwanda.
Paul Kagame et son épouse ont conduit trente-sept dirigeants en visite lors de cette cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs, au mémorial du génocide de la capitale Kigali.
Dans son discours lors de cette cérémonie dans une arène sportive de Kigali, le président rwandais indique que « les conditions qui ont conduit à ce massacre ne pourraient plus jamais exister dans la politique de son pays ».
« Le génocide est du populisme dans sa forme pure, parce que les causes sont politiques, les remèdes doivent l’être aussi. Pour cette raison, notre politique n’est pas organisée sur la base de l’ethnicité ou de la religion et ne le sera plus jamais. Notre peuple ne sera plus jamais laissé pour mort », a-t-il déclaré
Pendant 100 jours, à partir du 7 avril 1994, les Tutsis et les Hutus ont été systématiquement massacrés par des extrémistes hutus, dirigés par l’armée rwandaise et une milice connue sous le nom d’Interahamwe.
Arrivé au pouvoir en 2000, Paul Kagame contrôle effectivement ce pays depuis que ses forces rebelles, le Front patriotique rwandais (FPR), ont envahi Kigali en 1994 pour mettre fin au génocide.
Selon lui, son pays a fait de grands progrès au cours des trente dernières années. « Les énormes progrès de notre pays sont évidents et résultent des choix que nous avons faits ensemble pour ressusciter notre nation », a dit Paul Kagame.
Si M. Kagame avait reçu des éloges internationaux pour avoir présidé à la paix et à la croissance économique depuis la fin du génocide au Rwanda, ce dernier fait également face à des critiques croissantes. Les groupes de défense des droits de l’homme accusent son régime de réprimer l’opposition, mais aussi de museler des médias indépendants.
Josaphat Mayi