Alors que la cour Suprême doit statuer sur la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales des élections de 2024, la Cour de la justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cédéao) a affirmé que l’Etat sénégalais n’avait pas violé les droits de l’opposant.
Cette décision vient encore une fois de plus réduit ses chances de participer à l’élection présidentielle. De son côté, le collectif d’avocats d’Ousmane Sonko, 46 ans, s’oppose à cette décision de la cour de l’organisation sous-régionale.
« La Cour de justice de la Cédéao donne blanc-seing à Macky Sall (le président sénégalais) pour détruire son opposant », a réagi Me Juan Branco, un des avocats de M. Sonko.
« En jugeant comme elle l’a fait, les dictateurs pourraient désormais agir comme l’Etat du Sénégal, a fait et se prévaloir de la jurisprudence de la Cour », a déclaré Me Ciré Clédor Ly, un autre avocat de l’opposant sénégalais.
Le mois dernier, le tribunal de Ziguinchor, la ville dont Sonko est maire depuis 2022, avait annulé la radiation de l’opposant des listes électorales.
M. Sonko, 49 ans, a été déclaré coupable le 1ᵉʳ juin 2023 de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme. Il a été écroué fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’Etat.
Raymond Nsimba