Ahmed Haroun, un influent dignitaire du régime de l’ex-dictateur Omar el-Béchir, s’est évadé de la prison de Kober, dans la capitale Khartoum, mais aussi quelques autres hauts responsables de l’ancien régime incarcérés, dont l’identité n’a pas encore été révélée.
Haroun et ses camarades ont profité de la situation actuellement intenable au Soudan à cause des affrontements entre l’armée et les paramilitaires pour s’échapper de la prison. Mardi 25 avril, dans une allocution enregistrée à la télévision nationale, Ahmed Haroun a déclaré que lui et ses collègues, « sont restés en détention à Kober pendant neuf jours, et qu’ils ont désormais la responsabilité de leur protection dans un autre lieu ».
Quant à l’ex dictateur, Omar el-Béchir, accusé par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Darfour, dans l’ouest du Soudan, l’armée a affirmé qu’il était toujours dans un hôpital sous la garde de la police judiciaire.
Suite à ces nouvelles, le bureau du procureur de la CPI a indiqué qu’il suivait de près les événements. D’après le bureau, les informations sur les personnes incarcérées à Kober n’avaient pas été confirmés de manière indépendante.
La situation sécuritaire au soudan s’est une fois de plus envenimée depuis douze jours. L’armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane, président de fait du pays, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, se livrent des violents combats dans la rue.
Selon Volker Perthes, chef de la mission de l’ONU au Soudan, « les belligérants attaquaient des zones densément peuplées sans se soucier des civils, des hôpitaux, ni même des véhicules transportant les blessés et les malades ». Ces affrontements ont déjà fait plus 459 morts, et au moins 4.000 blessées a estimé l’ONU.
Dinho Kazadi