Jeudi 16 février, des ministres du Burkina Faso, du Mali et du Niger se sont réunis à Ouagadougou pour discuter sur la création d’une confédération.
Pour le général Kassoum Coulibaly, ministre burkinabè de la Défense, il s’agit d’un pas supplémentaire dans la poursuite de la mise en place des instruments, mécanisme et procédures de leur alliance, mais aussi dans l’architecture juridique de la confédération envisagée de leur trois Etats.
« Ce mécanisme permettra à notre alliance et à la confédération de fonctionner efficacement et au grand bonheur de nos populations », a affirmé le général Salifou Modi, ministre nigérien de la Défense.
Cette réunion intervient quelques semaines après le retrait de ces trois pays, dirigés par des juntes, de la Communauté économique des Etats ouest-africains, l’accusant de s’être à la solde des puissances extérieures.
« Ce retrait nous offre une nouvelle opportunité de parvenir à une fraternité réelle sans aucune ingérence ni manipulation extérieure », a déclaré le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement malien.
Début décembre à Bamako, les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger avaient envisagé la création d’une confédération des trois pays, avec l’ambition d’aller ensuite encore plus loin avec une fédération. Bien avant, les trois pays, en proie à l’activisme de groupes djihadiste affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique (EI), avaient créé l’alliance des Etats du Sahel pour faire face à cette menace.
Dimanche, le général Tiani, chef de la junte nigérienne, a évoqué la possible création d’une monnaie commune avec le Burkina Faso et le Mali, comme une « étape de sortie » de la « colonisation ».
Ephra Kimuana