Le Burkina Faso a plus que jamais besoin de ses partenaires. C’est ce qu’a déclaré le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, chef de la junte militaire, dans son premier discours à la nation jeudi 27 janvier. Le président de la transition promet d’assurer l’intégrité du territoire burkinabè. Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à la montée de la menace djihadiste. Des attaques djihadistes ont fait de milliers de morts. Et plus d’un million de déplacés.
« En ces moments particulièrement difficiles pour notre pays, le Burkina Faso a plus que jamais besoin de ses partenaires. C’est pourquoi j’appelle la communauté internationale à accompagner notre pays afin qu’il puisse sortir le plus rapidement possible de cette crise pour reprendre sa marche vers le développement », a affirmé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo.
Le chef de la junte militaire rassure les partenaires que le Burkina Faso continuera de respecter ses engagements internationaux, notamment en ce qui concerne le respect des droits de l’homme. Mais aussi du fonctionnement de la justice. « Lorsque les conditions seront réunies selon les échéances que notre peuple aura souverainement définies, je m’engage à un retour à une vie constitutionnelle normale », a dit le président de la transition.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba fait son discours à la veille du sommet extraordinaire de la Cédéao, dont les résolutions sont très attendues après un nouveau putsch dans la sous-région. Lundi 24 janvier, M. Damiba ont déposé le président Christian Kaboré au lendemain d’une mutinerie de militaires à Ouagadougou, capitale burkinabè. Le gouvernement et le Parlement ont été dissous. La Constitution a été suspendue. La junte a tout de même promis de proposer dans un délai raisonnable le calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel.
Trésor Mutombo