Ce 27 décembre, il s’est ouverte la phase finale des Assises nationales de la refondation censée constituer le préalable à des élections, mais aussi un retour des civils au pouvoir. Le colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne, a présidé la cérémonie d’ouverture de consultations, qui vont durer quatre jours.
D’après le colonel Assimi Goïta, « ces assises doivent permettre de faire le diagnostic sans complaisance de l’état de la nation, d’en tirer les meilleures leçons, d’analyser en profondeur la situation globale du pays ». « Il vous reviendra également de faire des propositions concrètes, de construire une solution de sortie de crise », a-t-il déclaré lors de la cérémonie d’ouverture.
Alors que les autorités maliennes affirment qu’une nouvelle date des élections, censées ramener les civils au pouvoir, sera fixée à l’issue des Assises nationales, plusieurs organisations les boycottent. Le 11 décembre dernier, le Cadre d’échange, réunion de plusieurs partis et regroupements de partis, a qualifié ces Assises de « manœuvre dilatoire destinée à prolonger la transition, de la part d’un gouvernement sans repère, ni boussole ».
Le Mali a connu deux putschs en l’espace de neuf mois. Le colonel Assimi Goïta, qui dirige la transition depuis juin dernier, a promis de remettre le pouvoir aux civils après les élections. Ces dernières devaient être organisées en février 2022, mais la junte malienne a indiqué à la Cédéao qu’elle ne pouvait pas respecter ce délai. Choguel Maïga, Premier ministre malien et plus d’une centaine personnalités ont été sanctionnés par la Cédéao pour retard dans l’organisation des élections.
Trésor Mutombo