Arrêtés avant un rassemblement interdit, les principaux dirigeants de Chedema, parti d’opposition, ont été libérés ce mardi 13 août.
Il s’agit Freeman Mbowe, Tundu Lissu, John Mnyika et de John Pambalu. Selon John Mrema, porte-parole de Chadema, la police les a renvoyés à Dar es Salaam, où ils ont payé pour leur caution. Cette source renseigne qu’ils ont été renvoyés à leur domicile.
Lundi dans la soirée, Awadh Hadi, chef des opérations et de la formation de la police, a affirmé que tous les principaux dirigeants de Chedema ont été renvoyés d’où ils venaient après interrogatoire et autres procédures. Dans un communiqué, elle a appelé les dirigeants des partis politiques et leurs partisans au « respect des lois et des règlements du pays et prévient qu’elle prendra des mesures juridiques strictes contre tout individu ou groupe impliqué dans la perturbation de la paix ».
Elle indique que continuer « de renforcer la sécurité dans la ville de Mbeya et dans toutes les autres régions de Tanzanie pour empêcher tout acte de violence planifié ». Selon Chadema, les locaux du parti à Mbeya étaient mardi matin « encerclés par la police », qui en a barré l’accès.
En fait, Chadema a appelé à manifester à Mbeya dans le cadre de la journée internationale de la jeunesse. Mais la police l’a interdite, justifiant sa décision par un risque de violences. Mais, cette formation a tenté de maintenir la manifestation, malgré l’interdiction.
Et puis, s’est ensuivi les arrestations de dirigeants de cette formation politique. D’abord, Tundu Lissu, vice-président de Chedema, et John Mnyika, secrétaire général du parti, ont été arrêtés dimanche. Le lendemain, c’était le tour de Freeman Mbowe, président de Chadema et de John Pambalu, responsable de la branche jeunesse du parti, à leur arrivée à l’aéroport de Songwe, à une vingtaine de kilomètres de Mbeya.
Mais, plusieurs ONG et Act Wazalendo, formation d’opposition, ont appelé à leur libération, dénonçant un retour de pratiques fréquentes sous le règne de John Magufuli, décédé en mars 2021.
A son arrivée au pouvoir, Mme Suluhu Hassan s’est démarqué et est revenue sur plusieurs mesures autoritaires de son prédécesseur. Elle a aussi promis de restaurer la « compétition électorale ». En Tanzanie, les élections locales doivent se tenir en décembre avant les scrutins présidentiel et législatifs, prévues l’an prochain.
La Rédaction