Près de cinq opposants au putsch sont morts en marge des manifestations pour les putschistes. Ces personnes ont succombé aux balles et aux grenades lacrymogènes au Soudan. C’est ce qu’a annoncé un syndicat de médecins, qui exige le retour des autorités civiles, cité par RFI samedi 13 novembre. « Il y a de nombreux blessés par balles dans différents quartiers de Khartoum », a déclaré cette même source. Khartoum, capitale soudanaise, est témoin de plusieurs manifestations réprimées depuis le coup de force du général Al-Burhan.
D’après ce syndicat, « l’accès aux hôpitaux est très difficile dans la capitale quadrillée depuis tôt le matin par des forces de sécurité décidées à empêcher les rassemblements hostiles à l’armée ». « Le peuple veut renverser al-Burhan », ont scandé des centaines de manifestants, qui ont répondu à un appel de la société civile de manifester pour exiger le retour de civils au pouvoir samedi.
Les manifestant ont aussi élevé des banderoles avec les inscriptions « le peuple est plus fort et la régression est impossible », rapporte Anadolu. Mais cette manifestation a été dispersée. D’après le comité de résistance contre le putsch, « les éléments de la police ont tiré des grenades de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants dans un quartier à l’est de Khartoum ».
Au soudan, la situation demeure tendue. Le général Al-Burhan, qui est à la tête du pays depuis le 25 octobre dernier à la suite d’un putsch, a formé un nouveau Conseil de transition censé diriger le pays jusqu’à la tenue des élections. Mais l’homme fort de Khartoum fait à la pression internationale, qui a dénoncé la formation de ce nouvel organe. Entre-temps, des appels à la désobéissance civile se multiplient.
Asaph Mawonda